MALAISIE: carnet de route - 2ème étape
14 juin 2010 : départ pour Malacca, au sud de Kuala Lumpur.
Ça démarre très fort : la station de bus est introuvable… On croise des touristes américains : la station est en travaux, il faut prendre un bus pour rejoindre une autre station à l’extérieur de la ville. Le périple commence ! 1h30 plus tard, nous voici à Bukit Jalil et on est bons pour attendre le prochain bus pour Malacca. Les bus malais, c’est le luxe : clean et confortables, la clim’ pas trop froide, chouette on peut se reposer un peu! Après 2h de route, nous voici à Malacca, la ville rouge.
Elle porte bien son surnom, non? Ici Town Square, où l'on trouve l'Église du Christ (1753) et Stadhuys (l'hôtel de ville en Hollandais).
Malacca (ou Melaka en malais) est le plus ancien port de Malaisie, fondé vers 1400. C'est la capitale de l'état du même nom. La ville a longtemps été très prospère. Quand la Malaisie est devenue tour à tour colonie portugaise, hollandaise puis anglaise, Malacca a continué à jouer un rôle de poids dans l'économie du pays. C’est la ville malaisienne où subsistent le plus de bâtiments de l’époque coloniale. La Malaisie est indépendante depuis 1957.
Le charme de la ville est un peu long à faire son effet, on est encore fatigués du voyage, du décalage horaire et des grosses journées de boulot d’avant le départ. Le temps, mitigé, ne nous aide pas. On se balade à pied dans la ville, on grimpe sur la colline du centre-ville et on visite le palais du sultan (magnifique !).
Palais du sultan
On a encore un peu du mal à s’habituer à la chaleur (dans les 36 - 40 °C). On croise de nombreux trishaw très colorés et très fleuris. Musique à fond, ils baladent les touristes harassés par la chaleur étouffante… On finit la journée avec une balade en bateau sur le canal qui coupe la ville en deux en son milieu. On croise des varans énormes… Mais le ronronnement du moteur et le roulis ont plutôt tendance à m’endormir !
Pour dîner, on fait confiance au Guide du Routard (pour ne pas le citer!!!) et on goûte la cuisine Baba Nyonya chez Nancy's Kitchen.
Je prends un nasi goreng sambal belacan (ou en anglais Nyonya fried rice sambal belacan). Le belacan est une pâte de crevette.
C'est un délice ! Mais le mets est très épicé… voyez donc: tout ce qui est rouge est du piment!
Du coup, ça me fait un peu pleurer. Je ne suis plus habituée aux piments (on mange très peu épicé en France!). Après quelques jours, je me suis rhabituée et plus de problème pour manger épicé!
Pour la petite histoire:
En Malaisie, les Baba-Nyonya ou Peranakan sont les descendants des premiers immigrants chinois qui se sont installés à Malacca et ont épousé des femmes malaises. « Baba » signifie « papa » en chinois et désigne ici les hommes, alors que « nyonya » vient du portugais « donha » qui signifie « dame » et représente donc les femmes. Les Baba-Nyonya sont bien intégrés, comme toutes les communautés minoritaires en Malaisie (l’Europe pourrait en prendre de la graine !).
En dessert, on prend un petit "ballotin" dont je n'ai pas compris le nom! C'est la surprise au déballage...
Il s'agissait en fait de riz cuit dans un feuille de bananier... et farci à la viande! Pas vraiment un dessert donc... ou en tout cas, pas un dessert comme on l'entend en France (sucré).
On s'est aussi acheté des petits gâteaux à l'ananas pour pouvoir grignoter pendant les trajets en bus:
En rentrant à l'hôtel... des trishaw bien colorés (qui hurlent de la musique malaise!):